martedì 26 febbraio 2013

AMAZZONIA A RISCHIO. A. GARRIC, Mobilisation pour l'Amazonie équatorienne, déchirée entre pétrole et biodiversité, LE MONDE, 26 febbraio 2013


Sous les coups du marteau-piqueur, un liquide noirâtre et visqueux se deverse sur le bitume devant une assemblée vêtue de masques et de casques de chantier. Mardi 26 février, une petite vingtaine de militants s'est rassemblée devant l'hôtel de luxe Marriott, dans le 13e arrondissement de Paris, pour simuler un forage pétrolier. Le but du happening : dénoncer la volonté de l'Equateur d'ouvrir des pans entiers de l'Amazonie aux compagnies pétrolières.


"Le ministre des ressources naturelles non renouvelables d'Equateur, Wilson Pastor, rencontre aujourd'hui des groupes pétroliers français ici, explique Julien Bayou, chargé de campagne de l'ONG Avaaz, en pointant l'établissement. Le gouvernement équatorien présente en effet aux compagnies internationales un nouvel appel d'offres pour explorer et exploiter des zones de la forêt amazonienne riches en hydrocarbures."
La session, appelée Ronda suroriente, met ainsi aux enchères, depuis le 28 novembre et jusqu'en mai, 11 blocs du sud-est du pays, soit une superficie de 4 millions d'hectares – l'équivalent des Pays-Bas. Les réserves de brut y ont été estimées à entre 370 millions et 1,6 milliard de barils. Dans le cadre de sa tournée visant à rencontrer de possibles investisseurs, Wilson Pastor s'est déjà rendu à Houston, aux Etats-Unis, en février, et sera à Pékin, en Chine, fin mars.

Les blocs mis aux enchères par le gouvernement équatorien.
Les blocs mis aux enchères par le gouvernement équatorien. | Ministère des ressources naturelles non renouvelables d'Equateur

"Nous dénonçons le double discours du président Correa, qui s'est toujours présenté comme un fervent défenseur de l'environnement alors qu'il souhaite vendre aux compagnies pétrolières des parcelles de forêt vierge intacte, ce qui causerait des dommages irréversibles pour les écosystèmes et la mise en danger des populations autochtones", lâche Gert-Peter Bruch, président de l'association Planète Amazone, dont les membres arboraient des pancartes "La terre n'est pas à vendre".
PROTECTION DE LA RÉSERVE YASUNI

Le socialiste Rafael Correa, fraîchement réélu président de la République le 17 février, avait poussé à la reconnaissance des droits de la Terre-mère (surnommée Pachamama dans les cultures indigènes) lors de sa première élection en 2006, allant jusqu'à l'inscrire dans la Constitution deux ans plus tard.
Au nom de la protection de l'environnement, il a par ailleurs décidé de défendre le projet Yasuni ITT (du nom des gisements d'Ishpingo

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